Des ami·e·s m’avaient parlé d’un jeu qu’il·le·s voulaient acheter pour jouer entre collègues à l’asbl PARI. En les écoutant s’expliquer le principe, j’avais demandé à pouvoir le leur emprunter à l’occasion pour le tester en classe.
Il·le·s me l’ont offert pour mon annif et les tests ont été assez concluants, je me permets donc de vous en parler…
À partir du jeu Barabistouille, j’ai créé Philobistouille. Il n’a pas fallu faire de grandes adaptations, ce jeu est génial.
Caractéristiques principales :
Il faut 2 minutes pour distribuer les cartes-personnages (au hasard sinon ça prend trop de temps) et 5 minutes pour expliquer les règles. Le temps, en plus, qu’il·le·s se lisent les un·e·s aux autres leurs cartes-personnages, selon le nombre d’élèves, on en a pour une vingtaine de minutes de mise en place. Ça laisse vingt autres minutes de jeu.
Je ne joue pas avec les « challenges », d’abord parce que ça n’est pas vraiment pertinent pour ce que je cherche à faire – leur faire expérimenter d’autres points de vue que le leur sur les sujets vus ensemble – et parce que ça demanderait trop de temps.
Principe et règles :
Chacun·e reçoit un rôle à incarner. Puis, Marcel – le patron du café, donc lea prof·e (on peut aussi très bien se faire appeler Socrate et dire qu’on harangue la foule sur l’Agora, ou autre) – annonce le sujet, choisi parmi les cartes « thèmes » ou composé pour l’occasion en fonction du cours en cours…
L’un·e après l’autre, iels devront prendre position, en jouant leur rôle, sur le sujet donné. Le sablier donne le temps de parole minimum : 25 secondes. Une fois leur intervention terminée, il·le·s passent le sablier au condisciple de leur choix, en veillant à ce que chacun-e ait son tour.
Histoire d’avoir une trace de l’événement, je me suis composé un petit document « mémory » sur lequel je prends des notes. Les règles qui sont au verso me servent d’aide-mémoire, parfois je les ai réécrites au tableau, parfois simplement leur montrer le verso de ma feuille suffit à les leur rappeler. Et je note le nombre de remarques que j’ai dû faire à chacun.
J’ai même, à partir de ce document, fait une évaluation en 4ème CPC2 (en évaluant les compétences habituelles : adéquation au personnage et au sujet, problématisation du sujet, argumentation de sa position). Sinon le jeu prévoit aussi une « évaluation » : chaque joueur·se a une « capsule » à donner à la personne qui a, selon el·lui, le mieux joué son rôle. On peut faire une combinaison des deux (genre de co-évaluation).
J’y ai joué dans le général, dans le technique de qualification et dans le professionnel et l’enthousiasme dépend vraiment du groupe ; certain·e·s élèves m’ont étonnée, mais aussi bien par leur façon très pertinente d’incarner leur personnage pour certain·e·s que pour leur refus de participer – ça arrive aussi évidemment – pour d’autres dont je pensais (notamment d’un qui fait du théâtre) qu’il·le·s allaient adorer.
À vous de voir si vous avez envie de vous lancer – ou pas.
Durée : 15 min à l’infini . J’y consacre 50m. | Âge : ils disent à partir de 12 ans pour les plus doué·e·s… En 4 – 5ème ça va. | Nombre de participant·e·s : de 3 à 10 et + selon la boîte. À plus de 15, ça devient trop. |
Histoire d’avoir une trace de l’événement, je me suis composé un petit document « mémory » sur lequel je prends des notes. Les règles qui sont au verso me servent d’aide-mémoire, parfois je les ai réécrites au tableau, parfois simplement leur montrer le verso de ma feuille suffit à les leur rappeler. Et je note le nombre de remarques que j’ai dû faire à chacun.
J’ai même, à partir de ce document, fait une évaluation en 4ème CPC2 (en évaluant les compétences habituelles : adéquation au personnage et au sujet, problématisation du sujet, argumentation de sa position). Sinon le jeu prévoit aussi une « évaluation » : chaque joueur·se a une « capsule » à donner à la personne qui a, selon el·lui, le mieux joué son rôle. On peut faire une combinaison des deux (genre de co-évaluation).
J’y ai joué dans le général, dans le technique de qualification et dans le professionnel et l’enthousiasme dépend vraiment du groupe ; certain·e·s élèves m’ont étonnée, mais aussi bien par leur façon très pertinente d’incarner leur personnage pour certain·e·s que pour leur refus de participer – ça arrive aussi évidemment – pour d’autres dont je pensais (notamment d’un qui fait du théâtre) qu’il·le·s allaient adorer.
À vous de voir si vous avez envie de vous lancer – ou pas.