Jouons à la philo...
An 1 – 2019-20 : tester et adapter des jeux édités.
Cette année, nous lançons trois après-midi de « recherche collaborative » autour des jeux de société et des apports qu’ils peuvent fournir au CPC (et toute activité proche : ateliers philo et autres).
La philosophie – son histoire, ses pratiques – se prête-t-elle au jeu ? Ou y échappe-t-elle par son sérieux, la rigueur qu’elle exige, la lenteur qu’elle suppose le plus souvent ?
2ème après-midi – 14 février 2020
Nonobstant la Saint Valentin, les cerveaux s’échauffent et on commence par un petit exercice de mise au jour des adjuvants et des freins à la ludopédagogie – qu’est-ce qui motive ou démotive à jouer ?
Ce qui fait qu’on aime jouer :
– Amusement (détente, on rigole)
– Relation, interaction (découverte des autres, cadre qui régule => chacun a une place, bienveillante/convivialité)
– Découverte (en termes de contenu)
– Stimulent l’imagination, supports très beaux…
– Simplicité des règles et dispositif (prise en charge facile)
– Sans enjeux réels => oser des stratégies y compris agressives (concurrence…)
– Défi intellectuel (résoudre, tricher, gagner)
– Créativité
– Coopération
– Role playing : se lâcher, être quelqu’un d’autre
– Être pris dans ce qu’on fait, jouer le jeu à fond, évasion.
Ce qui fait qu’on préfère éviter de jouer :
– Répétition, manque de rythme, passivité (soit lenteur, soit jeu de hasard où on agit peu)
– Ambiances pourries (mauvais perdant, anti-jeu, non-respect des règles, triche…)
– Compliqué, dispositif trop lourd.
– Stress, angoisse, états d’excitation désagréables dans certains jeux de vitesse.
– Peur de l’échec
– Humiliation possible, difficulté à entrer dans une autre peau.
Pour cette deuxième après-midi, nous avons choisi de tester des jeux qui exercent le questionnement, et mettent en scène les gestes mentaux de l’argumentation.