PhiloÉcole – H. Courbat & J-D. Oste

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Verre de fin d'année
16/06/2021    
16h00 - 18h00
On se retrouve au Pépouz Café, au coin de la Place Cockerill et de la Rue de l'Étuve (ancien But/Dracula/Diode). Mélia nous y accueillera en ses [...]
Events on 16/06/2021

Date/heure
Date(s) - 18/11/2021
16h30 - 18h30

Emplacement
ULiège, XX août

Catégories


Au Théâtre Universitaire Royal de l’Université de Liège (Turlg).

16h3-17h15

Dialoguer avec les textes.

Cela fait maintenant trois ans que je travaille dans une école privée, dans laquelle j’ai une charge de philosophie avec chaque classe d’enfants entre 5 et 15 ans. Cette école a pour ligne pédagogique « le savoir au centre » : l’école doit être un lieu de transmission de « savoirs », et non pas un lieu de développement de compétences ou de « savoir être ». Comment concilier cette visée pédagogique demandant explicitement de poursuivre un objectif de transmission d’une « culture philosophique » par la lecture de textes de philosophes de la tradition, avec les objectifs philosophiques de Lipman, et ceux de communauté de recherche de Dewey ?

La lecture de textes qualifiés « de philosophes » (contrairement aux textes qualifiés de « supports inducteurs ») amène un double risque : perdre l’énergie de recherche de résolution de problème en donnant le problème et la solution apportée par le ou la philosophe, ou tomber dans une étude textuelle qui poursuit des objectifs qui devraient être travaillés en français, et non en philosophie.

Pour répondre à ce problème, j’ai tenté plusieurs modèles, qui, selon mon expérience, offrent une perspective de réponse, ou du moins, un moyen d’éprouver le problème. Je voudrais ici présenter deux modèles :

– Premièrement, la lecture du texte du/de la philosophe comme proposition de réponse à un problème posé par le groupe.

– Deuxièmement, un exercice de groupe demandant de trier des objets selon des catégories données, lors duquel un appel au texte va être fait de manière à problématiser les critères qui ont opéré dans la première phase.

Mon idée serait de présenter ces modèles, et de mettre en pratique le deuxième, avec le groupe présent. Ceci pourra être fait autour d’un thème touchant à la culture, permettant ainsi d’opérer un double travail : l’exercice de groupe permettra d’explorer un thème central de ces Rencontres, ainsi que d’expérimenter un modèle d’intégration de culture philosophique à un atelier de pratique philosophique.

Hélène Courbat, Enseignante à Lausanne. Suisse.

–––

17h15-18h00

Objets à potentiel philosophique et culture du philosopher.

Par ses contraintes institutionnelles, son programme et par l’hétérogénéité des profils de ses enseignants, le cours de philosophie et citoyenneté (Fédération Wallonie-Bruxelles) est devenu un champ d’expérimentation de la pratique philosophique. Devant articuler la démarche philosophique aux enjeux et à la pratique de la citoyenneté à raison de cinquante minutes par semaine, nombreux sont les professeurs qui ont placé des objets porteurs de questionnement et d’engagement au cœur de leur pratique professionnelle. Mais au-delà d’une simple négociation avec le temps pour mettre en action les élèves, l’utilisation de ces objets semble révéler une posture à mi-chemin entre des attitudes propres au philosopher tout en assumant une référence et un recours aux objets « déterminés » de la culture philosophique.

Cette présentation a pour but de montrer le caractère tout à fait singulier de ces objets présentés aux élèves francophones de l’enseignement officiel. Objets hybrides qui ne sont ni le prétexte d’une présentation simplifiée et « cool » de l’histoire de la philosophie – comme le fait une certaine pop’philosophie – ni prétexte à un atelier philosophique dont ils ne sont « que » le déclencheur, ces objets à potentiel philosophique ne rompent jamais vraiment avec leur contexte d’apparition. Ainsi, c’est véritablement cet entre-deux qui rend possible une approche tenant du philosopher tout en permettant une référence explicite aux objets issus de l’histoire de la philosophie.

Une attention toute particulière sera apportée à deux types de supports que l’on rencontre peu et dont la nature satisfait les contraintes du cours de philosophie et citoyenneté. Il s’agit de la bande dessinée et du cinéma d’animation. À cela s’ajoutera une réflexion sur la sélection et l’enjeu du choix des textes philosophiques abordés en parallèle de ces objets à potentiel philosophique.

Le podcast, réenregistré par l’intervenant, est disponible sur son blog. 

Jean-Denis Oste, Enseignant du Cours de Philosophie et Citoyenneté et Moniteur pédagogique à l’ULiège.

–––

18h-18h30

Discussion et synthèse

Réservations

Les réservations sont closes pour cet atelier.