PhiloArt – G. Lejeune & J. Flas

Date/heure
Date(s) - 18/11/2021
14h30 - 16h00

Emplacement
Cité Miroir

Catégories


Salle Lumières de la Cité Miroir.

14h30-15h15

Tati, le kitsch et la modernité

Un exemple de discussion philo basée sur des extraits de film

La démarche des cinéphilo que je propose au CAL-Charleroi consiste à proposer des extraits de cinéma qui développent un langage propre et sont particulièrement marquants. Avec les participants, il s’agit ensuite de raisonner en résonnance avec les extraits choisis.

Le cinéma ne manque pas de séquences particulièrement marquantes qui développent un langage propre au niveau du style : l’os-satellite de Kubrick qui condense toute l’histoire de l’humanité, Charlot pris dans les engrenages de la modernité, les foules marchant à reculons dans Koyaanisqatsi, etc.

Dans l’exemplification de cette démarche que je propose ici, il s’agit de partir d’extraits de deux films de Jacques Tati, « Mon Oncle » (1958) et « Playtime » (1967). Ces deux films montrent un certain changement qui s’opère dans la société ( le début d’une société consumériste) et mettent ces changements en contraste avec Mr Hulot. A ce titre, ils nous permettent d’articuler une discussion autour des valeurs du monde moderne et du kitch comme révélateur social. Dans cet échange, les extraits permettent d’initier les raisonnements, de relancer les discussions. Ils stimulent les associations d’idées et ouvrent la porte à de multiples interrogations en vue de questionner le monde qui nous entoure.

Guillaume Lejeune – Animateur au CAL Charleroi.

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15h15-16h00

Dés-accords plaqués : réflexion sur un atelier à partir de dispositifs sonores

À partir de la philosophie de l’expérience de Dewey, nous examinerons des dispositifs sonores permettant un questionnement esthétique en atelier philo (et plus particulièrement pour des ateliers du type de la CRP-Lipman). Notre idée de base serait d’explorer le moment de création d’hypothèses chez les philosophes lors de leur interaction avec leur environnement sonore, au moyen de dispositifs particuliers dans cet environnement : le monocorde et les figures (ou plaques) de Chladni.

Pour Dewey, quand un problème se pose dans l’interaction du philosophe avec l’environnement, il est amené, comme tout être vivant, à opérer des sélections pour s’adapter au problème en question. Il peut opérer ces sélections par isolation de traits de l’expérience lors d’une expérimentation, par analyse, conceptualisation et création d’hypothèses. Le monocorde et les figures de Chladni sont de telles sélections, fonctionnant à l’intersection des sens pour comprendre l’émergence d’une organisation sonore de l’expérience. Peut-on nous poser nous-mêmes des questions philosophiques à partir de l’usage de ces deux dispositifs dans un atelier philo ? Nous proposerons des pistes théoriques qui pourraient être abordées lors de cette discussion (comment passe-t-on d’un bruit à un son ? De quelle nature est l’organisation des sons ?), ainsi que des réflexions plus méta sur ce qu’un tel type d’atelier supposerait au niveau de l’expérience esthétique : une attention à la complémentarité et aux désaccords possibles entre nos sensations.

Jérôme Flas – Doctorant à l’ULiège, esthétique philosophique.

Réservations

Les réservations sont closes pour cet atelier.