Journée « Politiques de l’évaluation »

Date/heure
Date(s) - 05/05/2021
10h00 - 17h00

Emplacement
ULiège, XX août

Catégories


Journée d’étude et de pratique autour du travail en cours (work in progress !) de Gaëlle Jeanmart (PhiloCité) et Aurore Compère (ULiège/Ville de Liège) sur l’évaluation comme problème philosophique.

 

Aurore et Gaëlle nous feront le plaisir de venir partager avec nous une étape de leur travail en effectuant quatre coups de sonde dans le vaste matériau déjà réuni par elles sur les enjeux de l’évaluation au Cours de Philosophie et Citoyenneté.  Et pour élargir l’angle d’analyse, nous avons également invité Bruno Leclercq, professeur de logique et de philosophie du langage au Département de philosophie de l’ULiège, qui retracera pour nous, par le biais d’un exercice d’argumentation, une cartographie des divers positionnements qui ont été défendus en matière d’évaluation à l’Université de Liège en mai-juin 2020, en pleine crise COVID. Cette journée sera l’occasion pour les étudiants en didactique, fraichement sortis de leurs stages, d’aiguiser leur regard sur ces délicates questions, tout en se prêtant gentiment aux exercices que nos invité·e·s auront concoctés pour eux.

Intervenants et étudiants seront bel et bien réunis en chair et en os, tandis que le public pourra y assister à distance, étant donné le code orange toujours en vigueur à l’Université.

Programme :

10h-12h : Bruno Leclercq (ULiège)

(Comment) peut-on évaluer en contexte de crise sanitaire et de confinement ?

La crise sanitaire et ses conséquences sur la vie sociale ont fortement accentué les inégalités étudiantes face à l’enseignement et à l’évaluation. Dans de telles circonstances, peut-on encore prétendre évaluer ? Et si oui, comment peut-on le faire ? Retour sur de vifs débats qui ont récemment animé l’enseignement supérieur.

Article paru dans Diotime à partir de cette intervention.

13h30 : Gaëlle Jeanmart (PhiloCité)

Réfléchir philosophiquement à l’évaluation en philosophie

La philosophie impose un rapport problématique à l’évaluation et ne peut se satisfaire ni des façons de poser les problèmes de l’évaluation dans les sciences de l’éducation, ni des critères de l’évaluation juste, ni des recettes qu’elles proposent. Mon intervention vise à donner quelques pistes pour se décoller des évidences dans lesquelles le système scolaire et la pédagogie académique cadenassent la question du rôle, des enjeux et modalités de l’évaluation.

14h30 : Aurore Compère (ULiège/Ville de Liège)

Analogie sportive et évaluabilité : le développement à long terme de l’athlète-philosophe

On aurait pu intituler cette proposition « réfléchir sportivement à l’évaluation en philosophie », pour faire écho à l’intervention précédente, mais il ne s’agit pas de lâcher la démarche philosophique pour lui préférer l’esprit sportif. Il s’agit bien plutôt de passer au crible d’un jugement philosophiquement charpenté la double injonction à la continuité (hélicoïdale) des apprentissages au cours de la scolarité, et à leur évaluabilité. Car on fabrique de l’évaluable comme on fabrique de l’enseignable, et le DLTA (développement à long terme de l’athlète) est un outil pour de tels bricolages. Nous nous exercerons à évaluer ses qualités et ses dangers.

15h15 : Pause

15h30 : Aurore Compère (ULiège/Ville de Liège)

Situer les systèmes d’évaluation en fonction de l’attribution finale d’une valeur 

Au moment d’attribuer une valeur à la performance de l’élève, à quelle norme se réfère-t-on ? En envisageant deux mouvements contraires, l’un prétendant sanctionner une valeur intrinsèque à la performance, et l’autre établir la valeur de la performance à partir d’un idéal extrinsèque, pour ne pas dire transcendant, nous nous attarderons sur quelques systèmes d’évaluation relevant de l’un et de l’autre mouvement.

  • Cette intervention finalement été partagée avec Anne Herla, et a porté sur l’évaluation

Article paru dans Diotime à partir de cette intervention.

16h15 : Gaëlle Jeanmart (PhiloCité)

Noter: l’histoire d’une pratique

Le bulletin est un objet historique. Depuis quand note-t-on les élèves et pourquoi a-t-on décidé de les noter? L’historicisation d’une pratique habituelle sera le levier d’une interrogation philosophique sur les effets politiques de la note et l’occasion d’une expérimentation concrète.

Article paru dans Diotime à partir de cette intervention.

 

Réservations

Les réservations sont closes pour cet atelier.